Ayant des origines asiatiques et la diététique chinoise étant reconnue pour être saine et pleine de sagesse, c’est tout naturellement que nous avons voulu nous faire une idée des bases de la diététique chinoise.
Le premier livre que nous avons lu à ce sujet est : La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski.
Dans l’introduction, les auteurs font un état des lieux de l’alimentation de nos jours et en quoi nos habitudes alimentaires d’Occidentaux sont néfastes pour la santé.
Ils soulignent l’importance de la diététique chinoise comme moyen de prévenir les maladies mais également d’en guérir.
D’ailleurs, le fait de savoir manger fait partie intégrante des 7 piliers fondamentaux de préservation de la santé selon la santé chinoise qui sont :
Cette partie expose les notions de base de la diététique chinoise qui permettent de comprendre globalement la logique de la médecine chinoise, mais aussi sa vision du monde et de l’être humain. Elle nous est trop complexe pour vous la résumer en quelques mots, nous ne citerons donc que les notions abordées qui sont le Yin/Yang, les cinq mouvements de la pensée chinoise, les substances vitales (qui représentent la vision qu’ont les chinois du corps et de l’esprit), les organes et leurs fonctions dans le corps.
Il est aussi abordé les trois grandes catégories des causes de maladies :
Le processus digestif est ici décrit selon les paramètres de la médecine chinoise avec le rôle de la rate et de l’estomac.
Etape 1 : l’estomac reçoit les aliments solides et liquides. C’est le « chaudron » dans lequel se fait une partie de la digestion.
Etape 2 : Ces aliments sont « cuits » et réduits en une sorte de bouillie (« la soupe digestive tiède ») à l’aide de la rate et des reins. Le feu sous le chaudron représente la rate qui assure la cuisson en puisant une partie de son énergie auprès des reins.
Etape 3 : La soupe digestive tiède est ensuite descendue vers l’intestin grêle, où le « clair » (énergie nutritive des aliments qui va nourrir le corps) est séparé du « trouble » (les déchêts qui seront expulsés du corps)
Etape 4 : Le « clair » est remonté dans les poumons qui, avec l’énergie de l’air, produit l’énergie essentielle. Cette énergie sera ensuite distribuée à tous les organes et tissus de l’organisme. Le « trouble » quant à lui est descendu dans le gros intestin et la vessie pour expulsion via les selles et les urines.
Ce qu’il y a à retenir selon ce processus digestif :
Au lieu de classer les aliments par calories, vitamines, glucides, lipides, protides etc., la diététique chinoise considère plusieurs aspects qui sont : la vitalité, la nature, la saveur et la forme.
La vitalité d’un aliment ou encore son « impulsion de vie » sera facteur de sa fraîcheur, si il a été récolté de saison, ayant subi le peu de transformations possibles, et avec un mode de culture et d’élevage se rapprochant le plus possible de l’état sauvage.
La nature d’un aliment correspond à l’effet thermique et physiologique qu’il produit dans le corps humain, en réchauffant ou au contraire en refroidissant certains de nos organes.
L’harmonie des saveurs et la diversité de formes des aliments est fondamentale à notre équilibre. Parmi les saveurs, on recense le piquant, le doux, l’acide, l’amer et le salé. Quant à la forme de l’aliment, cela englobe sa couleur, sa consistance et son degré d’hydratation.
Dans cette partie, les auteurs exposent les moyens de conservation des aliments, la coupe, ainsi que la cuisson. La cuisson au WOK ainsi que celle à la vapeur, très populaires en Asie, sont très intéressantes.
Cependant ils donnent également des éléments de réponse à la question : manger cru ou manger cuit ?
D’un côté, tout aliment absorbé cru va demander au corps une plus grande quantité d’énergie pour être digéré, et encore plus si l’aliment n’aura pas été au préalable découpé finement et correctement mastiqué. De l’autre, il est aussi évident que le cru est très riche en «Jing » indispensable à la vie (minéraux, vitamines, oligo-éléments etc.).
La cuisine chinoise résout ce dilemme en cuisant partiellement la plupart des aliments. Ils peuvent être semi-crus, croquants ou juste saisis, à l’exception des céréales qui doivent impérativement être complètement cuites pour être bien digérées.
De plus, il faut aussi prendre en compte son « feu digestif », c’est-à-dire sa capacité à bien digérer les aliments. Si vous avez un feu digestif fort, il est possible de se contenter d’une cuisson modérée des aliments et de manger une plus grande quantité de crudités, sans tomber dans l’excès.
Après avoir passé en revue les principales aberrations alimentaires actuelles, les auteurs énoncent les règles de bases de la diététiques chinoise (nous y reviendrons dans un prochain article) et abordent des questions classiques de diététique : le jeûne, le végétarisme, les allergies, l’alimentation des tout petits, le petit-déjeuner etc.
Nous ne pouvons développer l’ensemble de ces questions, mais nous vous recommandons la lecture de cet ouvrage si comme nous, vous aimeriez changer votre façon de manger et de considérer l’alimentation.
Les auteurs le disent très bien : il ne s’agit pas d’un régime, mais d’un véritable art de vivre, en communion avec son être profond et les forces de la nature.
Et vous, avez-vous déjà lu ce livre? Qu’en avez vous pensé?
La diététique du Tao,
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